« Si les votes demeurent protestataires, ils sont perdus. Ce sont les votes d'adhésion qui changent les choses. »

Ses racines

Les racines de François Bayrou sont pyrénéennes, terriennes et culturelles. Né le 25 mai 1951 à Bordères, dans les Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou est issu d’une famille de petits exploitants agricoles. Il grandit dans un quotidien modeste, mais enrichi par les livres. De ses parents, dont il a reçu une éducation stricte mais ouverte, il hérite l’esprit civique, le sens de la solidarité et une véritable curiosité pour la politique.

Bachelier au lycée de Nay, il poursuit ses études à l’université de Bordeaux. Il fréquente à cette période la Communauté de l’Arche, du poète et philosophe Lanza del Vasto. Convaincu par la pensée non violente, écologiste et protestataire de ce disciple de Gandhi, il exprime la volonté de devenir un « porte-parole des sans voix » et entame un parcours de bénévole associatif passionné, dont les moteurs sont l’épanouissement de l’être humain et l’intérêt général.

Catholique pratiquant, il ne fait pas mystère de sa foi. Mais celle-ci fait de lui un défenseur d’autant plus acharné de la laïcité. Convaincu que la séparation de la sphère publique et de la sphère privée est la meilleure garantie de la liberté de conscience et de la neutralité de l'Etat, la laïcité est, pour lui, l’un des principes fondateurs de la République. C'est sur ce socle que peuvent s'épanouir la liberté et la responsabilité des citoyens.

À 23 ans, il devient agrégé de lettres classiques. Après la disparition de son père, mort d'un accident du travail, il mène de front sa jeune carrière d’enseignant et la poursuite de l’exploitation familiale, à laquelle il participe toujours aujourd'hui. Jamais, il n’envisagera d’abandonner ce village qui l’a vu naître. Car il sait que plus profondes sont les racines, plus fort sera l'arbre et plus beaux seront les fruits.

 

Ses combats

Le parcours politique de François Bayrou commence dans les Pyrénées-Atlantiques où il a ses racines. Elu d'abord conseiller général, il devient ensuite député. En 1993, il est nommé ministre de l’Éducation nationale, poste qu'il occupera pendant plus de quatre ans.

Ses convictions européennes l’amènent à mener la liste centriste aux élections de 1999. A la suite de ce scrutin, il siège à Strasbourg où il défend sa vision d’une Europe des peuples et d’une construction communautaire qu’il juge indispensables dans un monde qui a changé d’échelle.

Élu président de l’UDF en 1998, il prend clairement position pour une ligne politique autonome, distincte de celle du RPR. En cohérence avec son discours, il rejette donc fermement l’idée d’un parti unique fondu dans l’UMP, en 2002. La même année, sa candidature à la présidence de la République recueille 2 millions de voix.

Fervent défenseur du pluralisme et de l’indépendance des médias vis-à-vis du pouvoir, il rappelle à plusieurs reprises que le rassemblement des républicains est nécessaire pour remédier aux maux de la France. Par ailleurs, il monte au créneau face au dévoiement de la Ve République et vote la censure contre le gouvernement Villepin en mai 2006.

Avec l'exigence d'intégrité dans la vie politique française et une véritable séparation des pouvoirs, la lutte contre la dette est un l’un de ses axes forts lors de la campagne présidentielle de 2007. Il recueille, lors de ce scrutin, près de 19 % des suffrages et manque de peu d'être présent au second tour.

Il est élu président du Mouvement Démocrate, parti créé à l’issue de l’élection présidentielle de 2007, dernière étape d’une indépendance conquise. Son objectif est de rassembler, tout en proposant aux Français une offre politique crédible.

Il est le premier responsable politique à dénoncer la collusion entre intérêts privés et chose publique, à propos de l’affaire Tapie. En 2009, il publie "Abus de pouvoir", réquisitoire contre une pratique du pouvoir qui va, selon lui, à l'encontre de la tradition historique française et contre l'injustice qui marque les premiers choix de Nicolas Sarkozy. A plusieurs occasions, pendant la mandature, il donne de la voix et se prononce contre le paquet fiscal, la réintégration dans le commandement militaire de l'OTAN, la réforme des retraites ou encore la loi HADOPI, par exemple.

Dans son ouvrage, "2012, État d’urgence", il identifie les causes des difficultés du pays : l'endettement qui fait peser de lourdes charges sur les générations futures, l’abandon de la production industrielle et le délitement de l’école. Ce sont les axes forts sur lesquels il faudra travailler ensemble pour redresser la France.

À ses yeux, la politique française a été corrompue depuis des années par les mensonges et les illusions, les fausses promesses et les divisions artificielles, au point que notre pays se trouve aujourd'hui dans le mur. Il analyse les causes précises de ces dérives et propose des réponses concrètes dans son dernier ouvrage, intitulé "De la vérité en politique"

. En s'inspirant avec chaleur de ceux qui ont été dans le passé les grandes figures du "parti de la vérité" et en donnant la clé de son choix pour l’alternance au deuxième tour de l’élection présidentielle de 2012, il annonce dans ce livre un changement catégorique de la démocratie française.

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